Mai Masri

Née en 1959 à Amman d’un père palestinien de Naplouse et d’une mère américaine, Mai Masri étudie le cinéma à l’Université de San Francisco. En 1981, elle retrouve le Liban, pays de son enfance, pour se consacrer à la réalisation de documentaires.

Mai Masri fait partie des pionniers du nouveau cinéma palestinien, indépendant du cinéma révolutionnaire : en 1983, elle en est la première réalisatrice, la seule cheffe-opératrice et la seule monteuse.

Ses films, dont certains sont co-réalisés avec son mari Jean Chamoun, sont fortement imprégnés de l’exil et de son vécu durant la guerre civile libanaise.

« Les gens que je filme me ressemblent et les films que j’ai réalisé sont des épisodes de ma vie. Ils ont eu une influence profonde sur la formation de mon identité comme personne et comme cinéaste. »

En donnant surtout la parole aux femmes et aux enfants, ses documentaires dressent des portraits et des témoignages poignants sur la vie dans les camps de réfugiés palestiniens et pendant la guerre civile, dont Les Enfants du feu (1990), Les enfants de Chatila (1998), Une femme de son temps (1995), et en 2001, Rêves d’exil (PFC’E 2014). Ces films ont obtenu plus de 60 prix internationaux. En 2011, le couple remporte à Cannes, le prix MIPDoc Trailblazer qui couronne leur œuvre.

En 2015, Mai Masri réalise sa 1ère fiction, 3000 Nuits, inspirée par les témoignages de prisonnières palestiniennes qui ont accouché dans une geôle israélienne. Le film recevra de nombreux prix (PFC’E 2016).

« La prison est la métaphore de la situation du peuple palestinien et des femmes en particulier. Je vis avec cette histoire depuis si longtemps que j’ai l’impression d’avoir été emprisonnée avec ces femmes, que j’ai vu les mêmes murs et entendu les mêmes sons ».

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